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Dental Tribune Édition Française

21Dental Tribune Édition Française | Novembre 2012 CONFERENCE EN DIRECT SPÉCIALADF L’usuredentaireausenslargeestdevenueun problème de société touchant des groupes de populationdeplusenplusjeune,enparticulier danslesprocessusérosifsavecdesconséquen- cesirréversiblessurl’organedentaire… Cecipourraentrainerdelourdsdommages sur la dimension verticale avec des troubles de l’occlusion associés. Sicesérosionsnesontpasprisesencompte suffisammenttôt,lestraitementspréconisés jusqu’il y a peu étaient des réhabilitations complètes, avec des mutilations encore plus importantes liées aux préparations périphé- riques concomitantes (et les traitements endodontiques éventuellement liés). A ce traitement déjà mutilant en soi, se ra- joute le fait que les patients atteints sont le plus souvent jeunes (consommation de so- das, boulimie, anorexie....). Ces traitements sont en contradiction totale avec l’approche actuelle de l’économie tissulaire. Ladentisterierestauratricesedoit,comme sonnoml’indique,d’êtreavanttoutuneden- tisterieadditiveetnonpassoustractive.Ilse- rait en effet paradoxal d’enlever encore du tissu dentaire à des patients en ayant perdu suite à leurs pathologies. De nouveaux concepts restaurateurs et protocoles cliniques sont actuellement ex- périmentés, et la recherche, en particulier in vitrosurdessimulateursdebouche,apporte desdonnéesprécisessurlavaleurdesbioma- tériaux restaurateurs en termes d’usure. La double séance que nous vous propose- ronsàl’ADFtenterad’expliquercetteapproche bio-mimétiquedeladentisterierestauratrice. Partie 1 Pour commencer, Panos Bazos (Athènes- Grèce) nous énoncera les principes de la bio- émulation par une approche histo-anato- mique, une analyse structurelle et une syn- thèse visuelle de l’organe dentaire. Avec le raffinement des technologies den- taires adhésives, liant des matériaux et des protocoles, on donne aux cliniciens et aux techniciens l’occasion par leurs créativités d’imiter à perfection les structures anato- miques naturelles des dents. Dans la pratique dentaire moderne, la res- tauration et la dent devraient s’unir de telle façonàformerunsystèmecohésifstructurel et optique. Une compréhension minutieuse des structureshisto-anatomiquesetdesproprié- tés optiques de la dentition naturelle four- nira à l’équipe dentaire un avantage straté- gique. Cetteprésentationéclairerasurlaconfigu- ration tridimensionnelle de la couronne des dents naturelles et sur l’utilisation de cette connaissance dans l’approche clinique et technique. Après cette introduction à la bio-mimé- tique et de la bio-émulation, l’école suisse et plus particulièrement Patrick R. Schmidlin (Zürich, Suisse) et Urs Belser (Genève, Suisse) développeront les nouveaux protocoles cli- niques récemment mis au point, en tech- nique directe, semi- directe et indirecte. Ainsi, Patrick R. Schmidlin nous expli- quera les nouvelles techniques liées á l’utili- sation des résines composites. En effet, la perte importante de tissus dentaires posera de grosses difficultés pour des réhabilita- tions conséquentes. Les traitements conven- tionnels seront des méthodes plutôt muti- lantes comme des couronnes périphériques ou overlays céramiques. Une option de traitement alternative sera l’utilisation de restaurations en composites directes. Pour cela, le Prof. Schmidlin nous expli- quera comment, par une incrémentation simpleetcontrôléeviauneattellemini-plast confectionnée sur base d’un wax-up idéal, ont pourra arriver à cela (Tepper et 2005 Schmidlin). Cependant, l’utilisation de matériaux composites pour rétablir l’occlu- sion complète est toujours controversée et les données sont rares. Nous verrons cela au travers d’une série de cas cliniques mixtes d’érosion/abrasionreconstruitsavecdesres- taurations en composites en technique di- recte (Schmidlin et d’autres. 2009; Attin et d’autres. 2012). Avec un recul de 5,5 ans, on constatera quelques détériorations des marges, des co- lorations marginales, des légères modifica- tionsdelatexturedesurfaceetdel’anatomie. Déficiences marginales pouvant très bien êtresurtoutrésoluesparunpolissageadapté. Onaainsiconcluquecettetechniquenon-in- vasive fournit une option de traitement pos- sibledumoinspendantunepérioded’obser- vation. En général, les patients sont satisfaits avec cette option de traitement non- invasif et économiquement avantageuse, sachant toutefois qu’il s’agit d’une réhabilitation à moyen terme. Urs BELSER quant à lui nous expliquera la place des céramiques dans cette stratégie thérapeutique, que ce soit au niveau des res- taurations partielles, des restaurations péri- phériques unitaires et plurales, ou des res- taurations sur implants Partie 2 :« A la recherche du biomatériau idéal. » Les restaurations réalisées après usure sont très souvent cataloguées à risque en rai- sondescontraintesmécaniquesélevéesaux- quellesellessontsoumises.Dèslorslapéren- nité des traitements complexes mis en œu- vre dépend en grande partie du choix, de la connaissance et de la maîtrise du biomaté- riau destiné à remplacer la substance den- taire perdue. A l’heure actuelle, existe-t-il un biomaté- riau universel adapté à toutes les situations cliniques. Pour répondre à cette question, nous au- rons l’expertise avisée de 3 orateurs de re- nom : Ivan Chakalov (Sofia, Bulgarie), Ivo Krejci (Genève, Suisse) et Amélie Mainjot (Liège, Belgique) qui apporteront l’éclairage de la recherche fondamentale pour com- prendre,choisiroucontreindiquerlesmaté- riaux de restaurations occlusales dans le ca- dre d’usure étendue. La résistance à l’usure des matériaux res- taurateurs dentaires est une des qualités principales déterminant la longévité cli- nique du traitement. Lesdonnéeslesplusfiablesconcernantcette propriété sont les résultats de recherches cli- niques à long terme qui sont malheureuse- ment trop chères et demandent des années pourêtreeffectuées.Laplupartdesrecherches actuellesdanscedomainesontfaitesál’aidede dispositifs spéciaux dont le but est la simula- tiondel’actemasticatoireinvitro. Le Point sur la reconstruction après usure, érosion, ou attrition : des nouveaux concepts cliniques à la recherche d’un matériau idéal Responsable scientifique : A. Perceval (Université libre de Bruxelles, Belgique) Conférenciers : P. Bazos (Athènes, Grèce), P. Schmidlin (Université de Zürich, Suisse), U. Belser (Ecole de médecine dentaire de Genève, Suisse), I. Chakalov (Université de Sofia, Bulgarie), I. Krejci (Ecole de médecine de Genève, Suisse), A. Mainjot (Université de Liège, Belgique) Le Point sur… B37 du Mercredi 28 novembre - 12h30 - 18h00 Cas clinique ( avant & après 1 an )