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Dental Tribune Édition Française

Endo Tribune Édition Française | Octobre 201220 CAS CLINIQUE Il a été montré que les traitements endo- dontiques canalaires présentaient un taux de réussite avoisinant les 92%. [1] Cepen- dant, aujourd’hui les méthodologies de re- cherche s’orientent vers des niveaux plus élevés de corroboration, les cliniciens doi- vent s’appuyer sur les meilleures preuves actuellement disponibles afin de mieux comprendre les résultats attendus de leur traitement. Le plus haut niveau et la meilleure preuve que nous ayons actuelle- ment sur le succès clinique du traitement endodontique provient d’une méta-ana- lyse de la littérature. Une méta-analyse, effectuée en 2007 par Ng et al. se base sur un examen approfondi des taux de réussite en endodontie à partir d’une variété d’études de résultats clas- siques. Avec un recul d’un an, ils ont cons- taté un taux de réussite pondéré de 68 à 85%. [2] Cette analyse prend en compte les plus stricts des critères pour déterminer qu’une dent a guéri, et comprend de nom- breuses études qui ont été menées , bien avant l’utilisation clinique de microscopes opératoires dentaires et autres arsenaux thérapeutiques de pointe . Il faut faire face à de nombreux défis im- portants pour être en mesure d’obtenir la guérisoncomplèted’unedentmalade.L’ar- senal et les techniques disponibles aujour- d’hui nous offrent la capacité de désinfec- ter le système canalaire et ce bien que le traitementinitialaitconduitàunemaladie post-opératoire. Le taux de réussite du retraitement a été démontré et l’on obtient un taux de guéri- son avoisinants les 80%. Les phases III et IV de l’étude de Toronto ont montré un tel taux de guérison, quatre à six ans après le retraitement non-chirurgical.[3] Dans une revue systématique par Torabinejad et al ., comparantleretraitementnon-chirurgical à la chirurgie endodontique, Il a été démontré que l’on obtient pour le retraitement non- chirurgical, un taux de réussite de 83%, contre 71,8 % pour la chi- rurgie endodontique, après quatre à six ans. [4] La présence d’une parodontite apicale en prétraitement est un facteur avéré pour di- minuer le taux de réussite. Sans parodon- titeapicale,untauxderéussiteàdixans,de 92à98%aétémontrépourletraitementin- itial et le retraitement canalaire. Avec la présence préopératoire d’une parodontite apicale, il y a une diminution du taux de ré- ussitede74à86%aucoursdesdixans. [5] De ce fait, il est évident que la guérison endo- dontiqueestréalisablegrâceàdesprocédu- res de retraitement, ce qui nous permet de sauver les dents naturelles de nos patients (fig. 1a-c). Bien que l’option alternative au traitement clinique, soit la pose de l’im- plant et que celui ci puisse fournir une mé- thode efficace pour remplacer une dent manquante. Le maintien en bonne santé de la dent na- turelle doit rester l’objectif principal. La maladie post-opératoire est, inévita- blementdueàlaprésencedebactériesetde la réponse du patient à ces bactéries. Ces micro-organismes sont l’étiologie la plus critique de la maladie post-opératoire, car ils sont présents au sein du système cana- laire et peuvent persister en fonction des techniques endodontiques, destraitementsiatrogèneset de la défaillance réparatrice. Les bactéries intra-radicu- laires sont l’étiologie princi- pale de la maladie post- trai- tement [6] et l’éradication de ces bactéries est le principal objectif des procédures de re- traitement. Les bactéries in- tra-radiculaires présentes dans la dent préalablement traitée sont persistantes et résistent aux méthodes de suppression. Les bactéries sont capables de se cacher et survivre dans les ramifica- tions du canal, les deltas, les irrégularités (canaux en formedevirgule)etlestubuli dentinaires. [7] La figure 2 [8] montre une anatomie complexe racine- canal préopératoire (espaces verts) et la quantité mini- male de nettoyage des parois canalaires qui a été accom- plie au cours de l’instrumen- tation du canal (zones rou- ges). Les zones vertes restan- tes illustrent l’espace non traité, fournis- sant ainsi une source de bactéries et de support de substrat pour l’infection cana- laire. Les substrats potentiels qui se trou- vent à l’intérieur du canal et qui favorisent la présence des bactéries, sont constitués de tissu pulpaire survivant non traité, de la présence d’un biofilm et de liquide tissu- laire. Une des causes peut être l’existence Retraitement endodontique : réussir la deuxième fois Fig.1a : La dent présente une lésion périapicale radioclaire autour de l’apex de la racine mésiale et au niveau de la furcation. • Fig.1b : Radiographie post –opératoire. • Fig.1c : Radiographie à un an.(Dr Brett E.Gilbert) • Fig.2 :Tissu pulpaire non traité (vert) et la région préparée et instrumentée en post-opératoire (rouge),montrant la complexité de l’anatomie canalaire et la difficulté de complètement le nettoyer.(rootcanalanatomy.blogspot .com) Fig.3a : Dent présentant une lésion périapicale radioclaire avec de toute évidence un nettoyage,une mise en forme et une obturation incomplète. • Fig.3b : Radiogra- phie post –opératoire. • Fig.3c : Radiographie à 13 mois.(Dr Brett E.Gilbert) • Fig.4a: Dent présentant une lésion périapicale radioclaire au niveau de la racine ML. • Fig.4b : Radiographie post –opératoire montrant le traitement canalaire d’un second canal ML et le retraitement canalaire à la bonne longueur des canaux distaux. (Dr Brett.E). • Fig.5 : photographie permettant de montrer avec une excellente visibilité et grossissement la chambre pulpaire après l’usage des inserts ultra-soniques. (Dr Scott Bentkover). • Fig.6a : Canal M obturé aux cônes d’argent présentant un large pivot dans le canal D.Une large lésion périapicale radioclaire est évidente au ni- veau du canal D. • Fig.6b : Radiographie post –opératoire. • Fig.6c : Radiographie à 13 mois.(Dr Brett E.Gilbert). 1a 1b 1c 2 3a 3b 3c 4a 4b 5 6a 6b 6c