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cosmetic Le magazine international de l’esthétique dentaire

36 I I spécial _ psychologie nesontplussifortementliéesàl'apparencephysique. Cela peut éventuellement s’expliquer par un manque d’intérêt envers les partenaires sexuels potentiels, à moins que cela ne tienne au fait que l'expérience de vie joue un rôle prépondérant en ce qui concerne le jugement d'une personne – mais cela reste encore à être prouvé. Il est intéressant de voir quelles seront les morphologies qu’adoptera Chamälea lorsqu’elle sera âgée ou dans sa vie future. _Comparaisons interculturelles Denombreusesétudesdéfendentl'idéequ'ilexiste un idéal de beauté qui ne dépend d'aucun antécédent culturel.LesétudesdeJonesparexemple(1995;Jones & Hill, 1993) affirment que des traits de visage juvé- niles, comme un petit nez, de grands yeux, des lèvres pulpeuses sont aussi bien appréciés des Américains que des Brésiliens, des Russes, des Indiens du Vene- zuela et du Paraguay. Furnham, McClelland et Omer (2003)enontconcluquelesKenyansetlesAnglaissont attirésparlamêmesilhouetteféminine. WetsmanetMarlowe(2001;Marlowe&Wetsman, 1999) font une constatation différente. Ils ont étudié la tribu des Hadzas de Tanzanie, des chasseurs- cueilleursquiviventàl’écartdescivilisationsocciden- tales.Ilsontprésentéàdeshommesdesdessinsdesix femmes, les mêmes utilisés pour les études de Singh (1993, 1994). Ces silhouettes étaient différentes en termes de poids (maigreur, poids normal, surpoids), mais aussi en termes de proportions taille/hanches (0.7, 0.9). Les cultures occidentales préfèrent un physique dont le rapport tour de taille-hanches (THV) est de 0.07. Les Hadzas n'aiment pas cette petite pro- portion. Pour Chamälea, être en surpoids serait un facteur déterminant si elle était une femme Hadza. En effet, les hommes préfèrent les femmes bien por- tantes aux femmes maigres. Les femmes minces sont mêmeconsidéréescommedesfemmesmalades.Yuet Shepard (1998) ont conduit des recherches similaires auPérou. Les hommes Matsigenka (Yomybato) vivent de l'agriculture et habitent dans des régions auxquelles seuls les scientifiques et les visiteurs officiels ont ac- cès. Ici, les femmes sont jugées en fonction de leur poids et de leur THV. Les femmes en surpoids sont considéréescommeétantplusattirantes,enmeilleure santé et plus désirables. Outre cette population, les Matsigenka, qui vivent en dehors du parc (Shipetiari), ontégalementétéinterrogés.LesShipetiariapprécient également les femmes en surpoids et les considèrent comme étant en meilleure santé. Pourtant, ils sont plus attirés par les femmes ayant un THV plus bas, c'est pourquoi elles sont choisies comme partenaires potentielles. Le dernier groupe sélectionné était com- posé d’hommes habitant près du fleuve Alto Madre. Ces derniers, de par la voie commerciale (Alto Madre), sont en contact avec les civilisations occidentales. Le jugement des hommes de l'Alto Madre diffère peu de celui des Américains. Tout d’abord, ils jugent les femmes en fonction de leur THV, puis en fonction de leur poids. Pour résumer, nous pouvons affirmer que l'idéal de la beauté selon les Américains, a évolué à causedel'influenceoccidentalegrandissante.D’après MarloweetWetsman,l’importanceduTHVpourlescul- turesoccidentalesestuniquementprisencomptesiles ressources en nourriture sont suffisantes. En ce qui concernelespopulationspluspauvresetplusàl'écart des influences occidentales, c'est plutôt le poids qui fait office d'indicateur de fertilité. Le risque de mourir defaimyestplusimportant,c'estpourquoiunefemme bienportanteestplusdésirablequ'unefemmemince. _Perspectives Dans les parties précédentes de la « Psychologie de l'Esthétique » nous vous avons dévoilé l'origine du mot esthétique, ce qui est perçu comme étant beau, ainsiquelesexplicationsquis’yrapportent.Cetarticle présente essentiellement les divergences par rapport à la norme. Toutefois, la question des influences de la beauté et de l'attractivité sur la vie persiste. Jusqu'à quel point l'apparence peut-elle influencer notre vo- lonté de vivre les uns avec les autres ? Est-elle syno- nyme d’avantages ou d’inconvénients ? Le proverbe affirmant « Ce qui est bon est beau » est-il vrai ? Ou bien les études réfutent-elles cette conception ? Ces exemplesferontl'objetduprochainetderniernuméro sur ce sujet. Nous verrons bien si nous parvenons à inciter Chamälea (ou un autre personnage), à tester les effets de son apparence physique. Pour l’heure, nous vous accordons une petite pause. Vous pourrez ainsi vous pencher sur les valeurs intérieures et pas uniquementsurlephysique._ Notedelarédaction:unelistedesréférencesestdisponible auprèsdel’éditeur. Cetarticleestparudansface3/07. cosmeticdentistry 3_2012 LeaHöfel _Psychologue _Diplômedepsychologie del’UniversitédeLeipzig _Thèsedediplômesurle «seuilesthétique» _Publicationsinternationales etconférencessurlesthèmes «fondementscognitifsdel’esthétique» et«Psychologieendentisterie» _Formationscomplémentaires:Formatrice enrelaxation,journaliste,thérapieparlecheval, programmationneurolinguistique cosmeticdentistry _l’auteur