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cosmetic Le magazine international de l’esthétique dentaire

première fois en 1959 (Boy, 1987). De nombreuses caractéristiques particulières de la poupée corres- pondaient exactement aux modifications subies par l’hommeetquil’ontfaçonnéces3à4derniersmillions d'années. Par conséquent, Magro considère Barbie comme étant le prototype de l'évolution humaine. Elleestgrande,adelonguesjambes,unetaillefine,des lèvres rouges et pulpeuses, de grands yeux, des dents régulières et étroitement disposées et des doigts droits, pour ne citer que quelques-unes de ses quali- tésphysiques.D'autrespoupées,commeparexemple lapoupée«Happytobeme»présententmoinsdequa- litésmodernes(Warner,1991),etsontloind’atteindre lesventesdeBarbie.Ainsi,Barbiereprésenteceàquoi nous souhaiterions ressembler et souligne toutes les caractéristiques physiques évolutives et évoluées. Bien que les théories de l'attractivité soient uni- versellement admises, il faut pourtant tenir compte du fait qu’aucun idéal de beauté n’est unique et intemporel. Nous aborderons les divergences et les changementsdanslesparagraphesci-dessous.Étant donné que les hommes portent une attention par- ticulière au physique des femmes que les femmes à celui des hommes, la plupart des connaissances existantes se rapportent à la beauté de la femme. Par conséquent, nous nous pencherons essentiellement sur l'attractivité féminine. _Changement de l'idéal de beauté L'idéalactueld'unefemmeminceavecunetaillede guêpe n’a pas toujours été l'aspect le plus recherché. On constate qu'à l'époque où l'alimentation faisait défaut et la nourriture était un luxe, les femmes plus rondes correspondaient à la représentation idéale. Ainsi,chaqueépoqueauraitsaproprereprésentation de ce qu’elle consi- dère comme une belle femme. Pour commencer, nous laissons faire voyager Chamälea jusqu’à l'âge de la pierre. Sa sil- houette est marquée par des jambes épaisses, une poitrine abondante, un ventre rond et des hanches largesetdébordantes.La«VénusdeWillendort»aété érigéeila27.000anscommeunsymboledefécondité et reflète l'idéal de beauté de l'homme préhistorique. Larépartitiondelagraissegynoïdale(partieinférieure du corps) rappelle tout particulièrement celle des différentes déesses de fécondité européennes de cette époque (Pontius, 1987). Les réserves de graisse au niveau des hanches aidaient la mère et l'enfant à survivre en cas de temps difficiles. De plus, elles étaient également une protection contre le froid. Chamälea attache toutefois beaucoup d'impor- tanceàsonphysiquealorsqu’ellesetrouvedansl’an- cienneÉgypte.Ellesoulignesesyeuxavecdescouleurs vertes ou noires et comme Cléopâtre, son modèle, elle se baigne comme le veut la tradition dans du lait d'ânesse ou de jument. Une belle Égyptienne avait de grands yeux légèrement obliques, un petit nez, deslèvrespulpeusesetuncoulongetmince.Denom- breuses recettes de soin pour la peau et les cheveux sont encore utilisées de nos jours. Bien que Chamälea ait un teint d'olive au temps de l’ancienne Egypte, elle se retrouve désormais avec la peau claire à l'époque de la Grèce antique. Homère imagine la peau d’une femme parfaite « plus blanche quel'ivoire».Larecherchedelaperfectionesthétique mène avant tout à préférer les proportions équili- brées. Des statues de marbre, comme par exemple celle d'Aphrodite, la déesse de l'amour, que l'on peut admirer au Musée du Louvre de Paris, sont bien loin des idéaux de l'âge de pierre. Le jeûne, le sport et les bains font partie du programme obligatoire puisque 34 I cosmeticdentistry 3_2012 I spécial _ psychologie