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Dental Tribune Édition Française

19Prévention Tribune Édition Française | Septembre 2012 NOUVELLE TECHNOLOGIE Introduction La mise en évidence par coloration et la qualification des biofilms induisant une pa- thologie des tissus dentaires et parodontaux ont été décrits depuis longtemps (Axelsson 1999). Le moyen le plus simple est l’utilisa- tion de « colorants de plaque bactérienne », appliqués sur les surfaces à contrôler, rincés pouréliminerlesexcès,puisobservésetcom- mentésaveclepatient, dansunmiroirousur une photographie. Ils sont relativement peu utilisés en pratique courante parce qu’ils né- cessitent temps et nettoyage des dents après application(Fig.1).Pourrépondreàcesobjec- tions, des systèmes utilisant de la fluores- céine(peuvisibleenlumièrenaturelle) expo- sée à des dispositifs d’éclairage de longueur d’ondespécifiqueontaussiétéproposés(Fal- ler 2000), mais leur usage reste très confi- dentiel. Le développement de caméras intra- buccales comportant des diodes permettant lafluorescencedestissusdentaires(Banerjee 2002), a abouti au concept « SOPROCARE » concrétisé par la création, par la société SOPRO dugroupeACTEON,d’unecamérain- tra-buccalepouvantselieràtousleslogiciels degestiond’imagesnumériques. Aprèsavoir utilisé ce dispositif pour plusieurs centaines de situations cliniques, nous avons voulu illustrer danscetarticle,commentcettetech- nologie devient un nouvel outil dans la pra- tique quotidienne de la prophylaxie den- taire. Latechnologieutilisée: Fluorescenceet amplifica- tionchromatiquesélective. Principedefonctionnement. Le dispositif utilisé est une caméra intra- buccale de haute performance (Zoom avec grossissement jusqu’à 100 x environ) (Fig. 2), équipée de LEDs blanches et de LEDs bleues dont la lumière est absorbée par les tissus dentaires et restituée sous forme de fluores- cence qui est alors sélectionnée puis ampli- fiée chromatiquement, permettant une ca- ractérisation des tissus durs et tissus mous. Dénommée « SOPROCARE » par son fabri- quant SOPRO du groupe ACTEON, elle utilise les propriétés de l’autofluorescence des tis- sus ainsi que celles de l’amplification chro- matique sélective afin de révéler les caries amélo-dentinaires, la plaque dentaire calci- fiéeounonetl’inflammationgingivale.C’est le premier système et le seul à regrouper ces deux technologies photoniques dans une seule caméra intraorale. La caméra éclaire les tissus dentaires avec une longueur d’onde qui se situe entre 440 et 680 nm. La matière excitée absorbe l’énergie et la restitue en lumière fluores- cente. Cela permet de superposer l’image obtenue à l’image anatomique naturelle et de révéler, en temps réel pour chaque tissu, les nuances invisibles à la lumière blanche. La figure 3a & 3b, schématise l’image obte- nue en fluorescence avec amplification chromatique sélective (mode « PERIO » 3a, et « CARIO » 3b). En utilisant les propriétés d’absorption de la lumière bleue, l’amplification chroma- tique sélective augmente les colorations de certainstissus,tellesquel’inflammationgin- givale. Sur la Figure 4a on observe l’image obtenue après exposition à lumière blanche (en haut) puis une lumière bleue et blanche avec amplification chromatique sé- lective(mode« PERIO »)(4benbas);demême pourlacarieetlemode« CARIO »surlesfigu- res 5a & 5b. Des possibilités d’utilisation multiples : 1 – Communication entre le patient et le chirurgien-dentiste(Fig. 6a à 6c) Le chirurgien-dentiste sait que « la pre- mièreconsultationestdécisive ».Ildoitpour cela identifier les signes cliniques mais aussi les facteurs de risque. L’idéal est de pouvoir faire un co-diagnostic où ce qui est perçu par le patient rejoint ce qui est objectivé par le praticien. Ceci était déjà possible par l’image commentéedansunmiroir.Puislaradiogra- phieapermisdepartagercequiétait« invisi- ble »aveclepatient.L’usagedescaméraintra- buccales a ensuite permis de partager sim- plementdesimagesàfortgrossissementdes lésionscarieuses(Mary1997).Peuàpeulepa- tient découvrait sa bouche et ses dents comme les voyait son praticien. Avec une caméra comme la SOPROCARE la possibilité de partage s’élargit. Elle offre, en un ou deux clics, simplicité de fonctionne- ment, large choix de rapports de grossisse- ment (de la macrovision – fig.4 – à plusieurs dents – fig.6), fluorescence avec amplifi- cation chromatique sélective, proposant l’identificationdeszonesàsuspiciondecarie (fig.5) ou de lésion parodontale (mise en évi- dence des enduits mous ou calcifiés, de l’in- flammation marginale) – fig. 7. 2 – Motivation du patient et contrôle de plaque : Aujourd’hui le praticien ne peut plus faire comme s’il ignorait la présence et l’impor- tancedesbiofilmsbactérienssurlessurfaces dentaires,interdentairesoujuxta-gingivales Apports de la fluorescence et de l’amplification chromatique sélective dans une pratique quotidienne de la prophylaxie Des caméras intra-buccales, exploitant la fluorescence des tissus dentaires, permettent de faire un diagnostic plus précoce de la carie. De nouvelles technologies comme la fluorescence complétée par l’amplification chromatique sélective permettent désormais d’intervenir encore plus tôt, c’est à dire lors de traitements prophylactiques. Fig.1:Révélation par application d’erythrosine Le révélateur de plaque demande mise en oeuvre, nettoyage et peut masquer l’inflammation des tissus gingivaux Fig.2: La Caméra SOPROCARETM Image Acteon impossible a importer:voir avec editeur Fig.3a: Mode «PERIO» Illustration schématique des couleurs rendues: · Au collet,en blanc:enduits mous · Au dessus,en orange:enduits calcifiés et tartre · Sur la gencive,en rouge:zones d’inflammation Fig.3b: Mode «CARIO» Illustration schématique des couleurs rendues: Les zones d’alerte d’activité carieuse apparais- sent en Rouge. Fig 4a: vue d’un espace inter-dentaire molaire en lumière blanche «DAYLIGHT» Fig 4b: vue en fluorescence avec amplification chromatique sélective (mode «PERIO») · Zones blanchâtres :enduits bactériens «mous» ou «plaque dentaire» · Zones orangées:enduits bactériens «calci- fiés» et sous-couche tartrique · Zone gingivale «rose violacée»:inflammation gingivale Implication clinique:ce patient «brosse» ses dents mais pas assez efficacement au collet sur 1.5mm Il passe des brossettes ou bâtonnets inter-dentaires inadaptés en diamétre.Ceci a pour conséquence une inflammation margi- nale discrète mais plus importante au niveau des espaces interdentaires avec altération de la papille. Fig.4: Examen en lumière blanche ( 4a) puis en fluorescence et amplification chromatique sé- lective (mode «PERIO»)(4b) Suite page 20