Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune Édition Française

11Dental Tribune Édition Française | Septembre 2012 PLANÈTE SENIOR EninaugurantsonObservatoiredelaMatu- rité,Ipsosporteunregardneufsurlesproblé- matiques de vie de la population des seniors. Bienvenuedansl’âgedela« jeunevieillesse ». Ápartirdequand,parexemple,devient-onun senior ? L’Observatoire de la Maturité a préci- sément vocation à éclairer tous ceux qui at- tendent des informations précises sur ces questions dans un contexte où la population mondiale ne cesse de vieillir. Quelles sont les problématiques de santé liées au vieillisse- ment ? Les données ainsi recueillies doivent permettre de construire une typologie de la maturité susceptible d’être croisée avec des comportements de consommation. Quels sont les paramètres dans les choix par les se- niors de telle ou telle marque ou catégorie de produits ?L’objectifestdefairelepointsurl’é- mergenced’unmodèlequiestentraindes’in- ventersousnosyeux. Un des enseignements forts de l’étude ré- sidedanslefaitd’avoiridentifiéunecatégorie deseniorsquenouspourrionsqualifier« d’a- dolescentsdu3èmevoiredu4èmeâge ».Ils’a- git d’une population qui a adopté l’impératif catégorique de rester jeune jusqu’à la fin. La jeunesseiciperçuecommeunemarquedevi- talité et de bonne santé, se double d’un idéal du recommencement (tout est possible à chaque âge de sa vie). Pour eux, vivre, c’est vi- vre ! Les seniors veulent tout sauf être des se- niors. Observer comment les « non seniors » appréhendentlamaturité,définissentetper- çoivent les seniors, s’avère utile notamment pouridentifierquelssontlesmarchéslesplus dynamiquesouquise« séniorisent »etinver- sement. Beaucoup de choses se vivent de la mêmemanièrequel’onvieillisseàParis,Lon- dres, New-York ou Tokyo. C’est le cas en parti- culier de cette évolution vers cette « adoles- cence du 3ème et 4ème âge ». Celle-ci devient assurémentunphénomènemondial. Être et devenir senior : Lancement de l’Observatoire de la Maturité depuis 2011 Une équipe dirigée par Ian Deary de l’Uni- versité d’Edimbourg, a voulu mesurer l’in- fluencedelagénétiquesurl’évolutiondesca- pacités intellectuelles au cours de la vie. La part prise par la génétique, autour de 25%, laisse la plus grosse responsabilité aux fac- teurs environnementaux. Ces résul- tats suggèrent que les mêmes facteurs génétiques qui in- fluencent l’intelligence (tellequ’elleestmesuréepar des tests) chez les enfants déterminent l’intelligence des personnes âgées. 2.000 personnes, ont fait partie d’une expé- rience assez unique menée en Écosse : en juin 1932 et en juin 1947, des chercheurs ont fait passer des tests d’intelligence (Moray House Test) à presque tous les enfants nés en 1921 et 1936 (les enfants ont été testés à l’âge de 11 ans). Dearyetsescollèguesontretrouvé1.940per- sonnes qui avaient ainsi été testées enfant et ont de nouveau mesuré leurs capacités co- gnitives à un âge avancé. Les chercheurs ont aussi réalisé des prélèvements ADN et com- paré500.000marqueursgénétiques.Cette étude,publiéedanslarevueNaturene permet pas de déterminer précisé- ment quels sont les gènes en causemaisdecernerleurpart (25%). Elle permet de mieux comprendre les facteurs in- fluençant l’évolution des fonc- tions cognitives, une évo- lution très variable d’un individu à un autre. Toute la difficulté pour les scientifiques est d’y voir clair dans les interactions entre la génétique et l’environnement, avec pour but d’amélio- rer nos capacités intellectuelles au cours du vieillissement. Est-ilpossiblederester intelligenttoutesavie? Voronin76 /Shutterstock.com À l’âge de 97 ans, le docteur Allan Stewart, enAustralie,dentistedePortStephens,vient de recevoir son quatrième diplôme : Master en sciences cliniques, battant son propre record du monde, établi en 2006, comme étant le plus ancien diplômé du monde uni- versitaire. Père de six enfants et grand père de 12 petits enfants, Stewart a obtenu son premier titre universitaire en médecine dentaire de l’Université de Sydney, dans les années 1930. Après avoir obtenu son di- plôme d’études supérieures en chirurgie dentaire aux États-Unis, il a été chirurgien- dentiste en Australie et au Royaume-Uni pendant plus de 40 ans. Dans les années 1980,Stewartadécidéd’étudierledroitàl’U- niversité de New England, à Armidale, à un âgeoùlaplupartdesescollèguesprofitaient déjà de leur retraite. N’ayant pas terminé le programme, il l’a repris en 2001 et l’a ter- miné en seulement quatre ans et demi, fai- sant de lui, à ce moment là, la personne la plus âgée à avoir jamais obtenu un diplôme universitaire. Selon Stewart, son dernier ef- fort académique, qui s’est terminé avec l’ob- tention d’un nouveau diplôme, à Lismore, prèsdeBrisbane,acommencélorsqu’unede ses filles a décidé, à l’âge de 70 ans, d’étudier l’art à l’Université. Il s’est inscrit dans la même université en 2009. « Je dois dire que, mêmesicelaaétéunénormedéfi,jel’aiénor- mément apprécié, » a déclaré Stewart aux journalistes. « J’encourage fortement toute personne âgée de se remettre aux études. » Les responsables universitaires ont rap- porté que, malgré son âge avancé, il a utilisé pendant ses études, des outils de communi- cation modernes, comme Skype, et a parti- cipé activement aux discussions en ligne et forums. Mis à part Stewart, jusqu’à présent, peu de personnes dans le monde ont obtenu des qualifications académiques très tard dans la vie. Iln’yapasd’âgelimite pourétudier… Allan Stewart célèbre avec d’autres diplômés après avoir obtenu son quatrième diplôme. (DTI/Photo :Université de Southern Cross/Shar- lene King) Une étude, de 7 ans sur des patients ayant uneassurancemédicalepubliqueàTaiwan,a soutenu que la santé buccodentaire et les maladies cardiaques pourraient être asso- ciées en vieillissant. Selon un article publié récemment dans l’American Journal of Medicine, les person- nes de plus de 50 ans qui avaient fait au moins un détartrage dentaire ont montré une incidence légèrement plus faible d’in- farctus du myocarde, d’accidents vasculai- res cérébraux et d’autres problèmes cardio- vasculaires que ceux qui n’en n’avaient ja- mais fait. L’incidence des AVC était de 1,1 pour cent plusélevéechezceuxdontlesdentsn’avaient pasétédétartrées,et0,6pourcentplusélevée en ce qui concerne l’infarctus aigu du myo- carde. Le Docteur Zu-Yin Chen, qui a dirigé l’é- tude,adéclaréàReutersSanté,àLondres,que les résultats, bien que convaincants, n’ont pas prouvé que l’amélioration de l’hygiène bucco-dentaire puisse réduire le risque de maladie cardiaque, mais que les problèmes dentaires, tels que les maladies des gencives, sontplussusceptiblesd’accroîtrelerisquede ces maladies. Chen a ajouté que la nouvelle étude a tenu comptedesrecherchessuggérantqu’ilpour- rait y avoir un lien entre les maladies car- diaques et la santé bucco-dentaire. Le lien en lui-même et la façon dont l’inflammation bactérienne dans la bouche contribue aux maladies du cœur est encore très débattue dans la communauté dentaire. Lesrecherchessuggèrentquelespersonnes âgéesdevraientsefairedétartrerlesdentspour éviterlesproblèmescardiaques. La santé buccodentaire et les maladies cardiaques pourraient être associées en vieillissant. (DTI/Photo :Regien Paassen) SPÉCIALSÉNIOR