Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

cosmetic Le magazine international de l’esthétique dentaire

38 I I spécial _ psychologie cosmeticdentistry 2_2012 etlaboucheétaientégalementplusfaibles.Lesrésul- tats montrent que les visages très attrayants s’écar- taientsystématiquementdelaformeduvisagecom- posé. Ramachandran et Hirstein (1999 ; Ramachan- dran,2000)ontélaboréhuitprincipesquelesartistes utilisent pour stimuler les aires visuelles du cerveau, conduisant à la conclusion subjective que l’oeuvre d’art est belle. Le premier est le principe du « glisse- ment à l’extrême » (essentiellement l’évolution [tra- ductionlibredel’auteur])qui,àmonavis,estparallèle avec les résultats de Perrett et ses collègues (1994). Ramachandran a déclaré que l’art « est caricature ». Il donne l’exemple d’un rat auquel on apprend à dif- férencier un rectangle à partir d’un carré. Vous ob- tiendrez rapidement une réaction au rectangle. Si le rectangle est plus long et plus étroit, alors la réponse du rat sera encore plus forte. Le rat n’apprend pas à être capable de distinguer un rectangle donné, mais apprend « l’équerrage ». Les caricatures font usage de ces mécanismes. Les caractéristiques typiques d’une personne, comme par exemple un grand nez, soulignent exagérément ce trait évident. Des images étonnantes de belles femmes mettent souvent l’ac- cent sur les traits féminins, comme un sablier avec unetailleétroite,deshanchesetdesseinsamplement arrondis.Lacouleurdelapeaupeutêtresoulignéepar uneirréalisterougeur«saine».Lesartistessoulignent ainsi « l’essence » de la féminité. Les réseaux d’unités danslecerveauquirépondentauxcharmesféminins commencent à réagir davantage, comme ils le fe- raient normalement, à la vue de courbes féminines ; Cet éveil cognitif étant interprété comme un appel. Quand une femme regarde un homme, elle a un conceptintérieurdelamasculinité:delargesépaules, unemâchoirecarrée,desmusclesetplusencore.Ces caractéristiquespeuventêtrecomparéesaveclerec- tanglequ’apprendàdistinguerlerat.Maisquandtout à coup un homme comme Nicolas apparaît, son look dépassele«concept-homme»qu’Alexandraconnait. Son lot d’unités commence à réagir, comme c’est le cas chez le rat quand il voit un rectangle plus long, plus mince. Alexandra et Nicolas sont exception- nellement beaux et attrayants. Perrett souligne les traits du visage de « l’hyper-femme », faisant d’elle unecaricature.Lessignesdelabeautéphysiquesont mis en évidence, de sorte que, la « femme-unité » une femme plus-que-parfaite. _Conclusion L’aperçu apporté par les résultats scientifiques pourrait donner l’’impression que la beauté est une affaire de chiffres et de calculs. La beauté inclut plu- sieurs facteurs supplémentaires. La bouche d’Ale- xandra n’aurait pas été agréable si elle avait serré leslèvresavecunairsombre.Nicolasn’auraitpasété si attractif s’il avait été courbé comme une baleine à bosse. Un simple sourire peut rendre un visage attrayantetrayonnant,cequiaégalementétéprouvé scientifiquement par Rice et ses collègues (Rice et al., 1990). La sympathie que l’on ressent envers une autrepersonne,c’estaussilaperceptiondesabeauté. Desétudiantsontparticipé,parexemple,àuneétude menée par Croix et Crofton (1977), sur la descrip- tion de personnalités agréables, désagréables ou moyennes, qui étaient liées à des photographies attrayantes ou peu attrayantes d’élèves de sexe fé- minin.Lespersonnesdécritescommeayantuneper- sonnalité agréable étaient estimées être physique- ment attrayantes, ce qui indique que la beauté inclut desquestionsquivontau-delàdusuperficiel.Sivous regardez donc la prochaine fois votre image dans un miroir, gardez à l’esprit que la beauté est plus qu’une base de calcul statistique. _Et la suite ? La plupart des études présentées ici ont été réa- lisées avec des cultures occidentales, avec des par- ticipants jeunes, et essentiellement des étudiants. Ilestdouteuxquel’idéaloccidentaldebeautéreflète lesopinionsdesautrescultures.Etquediredesper- sonnes âgées ? Ces signes extérieurs de la jeunesse et de la fécondité sont-ils encore si important pour eux?Parailleurs,ilestévidentquelecorpsparfaitet levisageparfaitn’ontpastoujoursétéjugéscomme à l’heure actuelle, alors qu’est-ce qui a changé au cours de l’histoire humaine ? Ces questions et les théories de l’évolution de la beauté seront traitées dans le prochain article. Il n’y a qu’une seule ques- tion à laquelle je ne veuille répondre, ni ne suis en mesuredelefaire:queréservel’avenirpourAlexan- dra et Nicolas ? Je laisse la réponse à l’imagination du lecteur._ Unelistedesréférencesestdisponiblechezl’éditeur. LeaHöfel _Psychologue _Diplômedepsychologie del’UniversitédeLeipzig _Thèsedediplômesurle «seuilesthétique» _Publicationsinternationales etconférencessurlesthèmes «fondementscognitifsdel’esthétique» et«Psychologieendentisterie» _Formationscomplémentaires:Formatrice enrelaxation,journaliste,thérapieparlecheval, programmationneurolinguistique cosmeticdentistry _l’auteur