cosmetic Le magazine international de l’esthétique dentaire

36 I I spécial _ psychologie Bolland (2001), a cependant obtenu des résultats légèrement différents. Ils ont montré des photos de femmes qui avaient été retouchées et manipulées numériquement. Un avantage des études de Singh est donc l’aspect naturel des modèles. Les catégories de poidsétaientégalementnor- males, en insuffisance pon- dérale et obèses, avec seule- ment deux types de ratios taille-hanches de 0,72 et moinsidéalde0,86.Lesrésul- tats ont montré que la min- ceur est plus importante que le RTH. Les modèles à insuf- fisance pondérale ont été préférés et le RTH de 0,86 a été considéré comme le plus attrayant. Les auteurs concluent que le poids perçu est plus important que le RTH. Les résultats de cette étude transculturelle mon- trent, quant au RTH (par exemple, Yu & Shepard, 19983 ) que l’avis de M. Singh qu’un RTH de 0,7 caractérise la femme parfaite est dis- cutable, de sorte que des étudessupplémentairessont nécessaires. _Visage Judith Langlois et Lori Roggman (1990) ont affirmé que « seules les visages mo- yens sont attrayants ». D’une distance standardisée elles ont photographié le visage et le cou d’étudiants masculins et féminins en vue frontale. Les participants ont été invi- tés à prendre une expression neutre, bouche fermée. Une vidéo, a été connectée à un ordinateur, a scanné les pho- tospourqu’ellespuissentêtre numérisées ultérieurement. Une moyenne, de 32 visages, individuels ou compo- sés, a été créée. La méthode de mettre plusieurs vi- sages l’un au-dessus de l’autre, n’est pas nouvelle. Déjà Francis Galton voulait utiliser des visages re- présentant certains types, par exemple un visage moyen utilisant plusieurs photos de criminels pour construire un « type criminel » (Galton, 1878, 1883). Bienqu’ilnedisposaittpasdeméthodesmodernes,il a copié plusieurs visages l’un sur l’autre. Cependant, contrairement à son hypothèse, il n’a pas créé un visage exagérément criminel, mais un visage plus attrayant. Langlois et Roggman ont été inspirées par ces résultats. Les données ont été recueillies auprès de 300 étudiants. Elles ont évalué les visages origi- naux et composés, qui ont été créés à partir de 2, 4, 8, 16 ou 32 visages sur une échelle de 1 (très peu attrayant) à 5 (très attrayant). La cote moyenne de l’attractivitémasculineetfémininedesvisagescom- posés qui ont été créés à partir de 16 et 32 visages originaux, était au-dessus de la note moyenne des visagesindividuelsmasculinsetféminins.Cerésultat suggèrequepourqueleniveaudebeautéd’unvisage composé augmente, il faut ajouter plus de visages dans le calcul initial. Qu’est-ce qui différencie les visagescomposés?Lesétudiants,sousladirectiondu Professeur Dr Zimmer à l’université de Ratisbonne, ont créé des visages composés et extrait les caracté- ristiques qui représentent la beauté et l’attractivité. La femme évaluée comme la « plus sexy » avait la peaulégèrementbronzée,unvisagemince,deslèvres pleines, des grands yeux, des sourcils étroits et sombres, de longs cils sombres et bien fournis, des pommettes hautes, un petit nez et une peau lisse, selonlescaractéristiqueslesplusimportantes.Laca- ractérisationduvisagemasculinleplussexyestsimi- laire, avec des éléments supplémentaires comme un menton fort et des traits de noter que les visages composés des hommes n’ont que peu de traits dis- tinctifs, ils ressemblent plus à des visages de bébés, puisque toutes les fonctions angulaires sont une moyenne. Vous souvenez-vous de la manière fière et confiantedeNicolasdansl’histoire,sonapparencene contient rien de doux. Ces écarts par rapport à la moyenne des visages informatisés montrent que l’avantage est plus grand chez les femmes que les hommes. Bien sûr, les études menées par Langlois et ses collègues ont été suivies par de nombreuses expériences similaires, qui ont obtenu des résul- tats encore plus différenciés (par exemple, Alley et Cunningham, 1991). L’hypothèse du visage moyen de Langlois (Lan- glois et Roggman, 1990, Langlois, Roggman & Musselman, 1994 ; Langlois et al, 2000) stipule que chaque forme de visage qui s’écarte trop de la moyenne, est moins attrayante. Perrett et ses col- lègues (Perrett, Mai, & Yoshikawa, 1994), cependant, ont affirmé que des visages attrayants composés peuvent être rendus plus attractifs par les caracté- ristiques typiques du visage moyen intensifiées, et doncexagérées.Ilaétécrééenquelquesorteuneca- ricature du visage composé. Cette « hyper-femme » a été perçue comme plus attrayante que le visage composé. Par exemple, c’est le portrait exagéré qui dépeint un visage féminin aux pommettes hautes, aux grands yeux et au menton plus étroit. Les dis- tances entre la bouche et le menton et entre le nez 3 Les analyses d’études interculturelles seront présentées dans la la 3ème partie de « La psychologie de l’esthétique ». cosmeticdentistry 2_2012 « Il n’y a pas de beauté excellente qui ne présente quelque chose d’étrange dans ses proportions. » Sir Francis Bacon