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DTFR0612

Endo Tribune Édition Française | Juin 201218 RETOUR DE CONGRÈS Du18au21avril2012,s’estdérouléàBoston (USA) l’un des congrès internationaux les plus importants en Endodontie avec le congrès de l’European Society of Endodon- tics(ESE)etlecongrèsdel’Internationalfédé- rationofendodonticsAssociation(IFEA),àsa- voirlecongrèsannueldel’AmericanAssocia- tion of Endodontics (AAE) Ce congrès, qui réuni tous les ans les plus grands conférenciers dans le domaine, est l’occasion de rencontres nationales pour les endodontistes nord américain mais égale- ment de rencontres internationales pour la plupartdesdentistesdumondeentieretplus particulièrement Européen et Français. C’est également pour la Société Française d’Endodontie,àl’occasiond’unefrenchparty quisedérouledèslepremiersoirducongrès, toujours très appréciée de tous et plus parti- culièrement des leaders d’opinion, la fierté de remettre le Prix Louis Grossmann, dé- cernéparlaSFEàunconférencierderenomet cedepuis1989.Cetteannéeleprixaétéremis au Pr. José Siqueira, très ému et dont vous retrouverez dans l’Endo Tribune la traduc- tion de son discours très instructif quant à son regard actuel sur l’état des lieux et l’évo- lution de l’Endodontie. Ce congrès de l’AAE fut aussi l’occasion de grandes conférences particulièrement re- marquées.Parmitouslessujetsprésentésles principaux axes de l’endodontie ont portés sur l’intérêt du cône beam dans le diagnostic (O.Peters,C.Peters,J.Deblinger,G.Brueder,G. Glickman, F. Barnett, M. Feldman), l’innova- tion ou l’utilisation d’une instrumentation uniqueouséquentielledeplusenplussecure (R. Salehrami, J.P. Mallet, A. Castelucci, G. Gambarini, M. Martignoni, G. Yared, Z. Metz- ger), les techniques de régénération pulpai- res et d’ingénierie tissulaire (T. Geisler, S. Si- mon, S.G. Kim, S. Kai, S. Goldstein, F. Teixeira, G. Huang, L. Lin), la désinfection canalaire et l’irrigation(B.Bassrani,J.Siquiera,C.Sedgley, A.Arriola,S.Marmo,G.Glassman,N.Andrew, D. Ricucci, T. Pagoniset, L. Chavez de Paz), la douleur et son traitement (K. Hargreaves, T. Dao, J. Gibbs, K. Baker, T. Montagnese, M. Api- cella , T. Carussoet, M. Silverman, S. Law). Nousnelesrelateronspastoutes,maissitrois d’entreellespeuventêtresoulignées,nouscite- ronscellesdeG.Debelianquenousauronsl’oc- casion de revoir lors du congrès de Toulouse (Controlingintracanalinfectionbymechanical instyrumentation),celledeA.Diogenes(Proin- flammatory and anti inflammatory susbtan- ces and their role in periradicular desease and healing) dont nous pourrons retrouver ulté- rieurementlesproposdansleslecturesdespé- riodiquesscientifiquesoupeutêtreàl’occasion d’une invitation en France et celle de O. Peters (Instrumentdesignofthefuture) O.Petersadistingué3directionsdedévelop- pement futur de l’instrumentation endodon- tique : Propriétés et fabrication (optimisation desprocessusdefabricationetdelaqualitéde surface),designinstrumental(souventconçus en fonction du consommateur et source d’er- reurs de jugement) et procédures de mise en formeetnettoyage(dontl’efficacitédépendde la conception des instruments et de leur inté- gration au cours du traitement endodon- tique).AprèsuneétudedelademandeenAmé- rique du nord (4000 endodontistes, 120.000 omnipraticiens habitués à référer à l’Endo- dontiste,15millionsd’endodontiesdontle1/3 est réalisé par un endodontiste à un prix de 1000 à 2000 $, deux fois moins élevé qu’une procédure implantaire) les items considérés ont étés de 3 ordres : Concept « succès-échec » (comparé aux implants et modifié depuis l’a- vènement du cône beam), considération de santépublique(donnéespeuclairesenregard desrisquescardiovasculairesetémergencede l’idéedefacteursdedéfensesdel’hôte)etmo- dalités de traitements (traitement canalaire conventionnel ou novateur, traitements bio- logiquesourégénératifs).Puislaconférencese focalise sur les problèmes et échecs en Endo- dontie : Le pourcentage est il plus élevé qu’en implantologie ? (85% de succès du traitement de dent infectée), les décisions de traitements sont elles appropriées ? (Effet du traitement sur l’état de santé générale, nécessité d’un re- traitement,impactducônebeamsurlesuccès ressenti),lescausesdefracturesverticalessont ellescorrectementappréciées?(leressentise- rait d’origine dentisterie restauratrice plus qu’endodontiquemaisdontonneconnaitpas les mécanismes), les pathologies microbien- nes sont elles suffisamment considérées (les facteursnonendodontiquessontfaiblesetas- sociés au interactions facteurs de virulence et défense de l’hôte), l’irrigation (méthode, acti- vation, type de solution) et enfin les contrain- tesopératoires(temps,coût,miseenforme,ir- rigation) sont elles analysées à leur juste im- portance. Uneanalysebibliographiquesurlamiseen formeetl’irrigationamènentleconférencier à conclure sur l’efficacité de l’irrigation qui doitêtreassociéeautypedelamiseenforme (taille et conicité dépendante de nombreux facteurs et influençant le flux et les procédu- resd’irrigation).ParlasuiteOvePetersinsiste sur les risques de fractures revenant sur l’é- tude de Kiscen (2008) et préconise de mini- miser les modifications structurelles du ca- nal (accès canalaire et mise en forme du 1/3 coronaire du canal à minima) Le Dr O. Peter aborde ensuite les buts de la mise en forme : biologiques (réduire le nom- bre de micro organismes et favoriser l’élimi- nation du contenu canalaire), mécaniques (augmenterl’espacepourlesirrigantsetfaci- liter l’obturation), succès à long terme (pré- vention des fractures, élimination des er- reurs instrumentales. Il développe les diffé- rentes approches : Instrumentation ma- nuelle (possibles modification du mouvement manuel pour des instrumenta- tions spécifiques), Instrumentation montée surcontreangle(NiTiouautres,designetsé- quence instrumentale, moteurs et mouve- ments), autres techniques (mise en forme au laser ou technique non instrumentale), mo- dification des alliages (en composition et traitement de surface) et modification des processus de fabrication (par usure d’un cy- lindre ou déformation plastique) Pour conclure Ove Peters récapitule les thèmesàdévelopper:Evolutiondesproduits (modifications mineures dans les alliages, le design et la fabrication), préparations à mi- nima (réduction du volume des mises en forme et du risque de fracture), meilleur dia- gnostic (diagnostic des pulpites et endodon- tiepluspréventive),évolutiondeladésinfec- tion (irrigant, activation et mise en œuvre), évolution de l’obturation (nettoyage après obturation, effet antimicrobien de l’obtura- tion). Un tableau résume son idée du temps nécessaires aux développements futurs Au final, 1h30 d’une brillante et clair- voyante présentation pour affirmer que les challengessontpossiblesaubénéficedusuc- cès en endodontie, par le développement de produits, d’une image high-tech de l’endo- dontie au même titre que l’implantologie et surtout par des recherches en partenariat is- sues tant de l’université que de l’industrie, que ce soit en matière de développement in- dustriel du traitement instrumental ou en matièrededéveloppementpharmaceutique du traitement biologique. L’AAE, c’est aussi l’occasion d’une exposi- tionréunissantprèsd’unecentainedefirmes commerciales. Là encore les microscopes et cônes beam prenaient une grand partie de l’espaceaumilieudemultiplesinstrumenta- tions canalaires ou chirurgicales. Lacommunautéfrançaisedesendodontis- tes était particulièrement bien représentée, même s’il est toujours à regretter que ce se- ront toujours les mêmes que nous retrouve- rons lors de ces congrès internationaux. Rendez vous à Hawai en 2013, à l’occasion de la french party ou encore à l’intérieur des salles de conférence afin de s’enrichir des ac- quis ou des nouveautés et de partager les connaissances. Une exposition sur 2000 m2 … Pourtousceuxquin’ontpuserendreà Boston,quoideneufenendodontieen2012? Dr Jean - Philippe MALLET, Pt de la Société Française d’Endodontie (SFE)