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cosmetic Le magazine international de l’esthétique dentaire

Platon (427-347 avant J.-C.) a enseigné une doctrine sur la nature de la beauté et de l’art. À son avis, il y aurait du plaisir dans une beauté sensuelle parce qu’elle est l’image d’une beauté supérieure et de la divinité, qui promet d’être belle pour toujours. L’Artdevraits’enseignerpourcontrôlerlesdésirsplus faibles et donc « vivre vertueusement et imiter la Vérité » (d’après Hauskeller, 2002). Aristote (384-322 av. J.-C.), présenté comme un disciple de Platon, s’est tourné vers d’autres consi- dérations sur ce sujet. Il voit aussi dans les arts et la beauté qui en résulte une tentative d’imitation (mi- mesis) du divin et du vrai. Mais il le disait dans un contexte plus large, prétendant que l’imitation peut êtrebelleentantquefruitdel’élaborationdel’artiste, à partir de n’importe quel modèle, et même si ce modèle n’est pas beau en lui-même. Ceci s’ajoute à l’effet de généralité et permet donc d’atteindre un niveau plus élevé de la beauté. C’est seulement par la confrontation à la Réalité que vous pourrez vous guérir des émotions et des bas instincts qui vous af- fectentetlestraiterdemanièreadéquate,enlescom- battant(kátharsis).Pourillustrerlesdifférentspoints de vue, imaginez la statue d’une guerrière magni- fique, à titre d’exemple. Selon la conception platoni- cienne des femmes, sa vue lui causera plutôt une estimation basse que du désir physique. Mais selon Aristote, c’est seulement par la connaissance de ces sentimentsqu’ilestpossibledeleurfairefaceetdeles prévenir dans le futur. Grâce aux enseignements d’Aristote, appliqués à l’art depuis plusieurs siècles, une approche régie par des règles procède à la création d’une œuvre. Au 17e siècle, l’esthétique néo-classique qui prévaut suppose que l’on doit inconditionnellement suivre des règles strictes afin de créer la beauté. Le milieu du 18e Siècle a vu un lent contre-cou- rant,dontlesreprésentantssontvenusd’Angleterre. Il développait « l’esthétique du sentiment » avec des représentants tels que Hutcheson et Burke qui voyaient la beauté, non sur la base de régularités, mais étaient d’avis que la beauté est uniquement ce quiétaitperçucommebeauetagréable.PourEmma- nuelKant(1724-1804),cependant,lesdeuxconcep- tions de l’esthétique sont déclarées non fondées. D’une part, il a critiqué le point de vue que la raison devraitconduireàdessensibilitésesthétiques.Même si un sujet correspondait à tous les canons de la beauté,çanevoudraitpasdirequ’ondoiveletrouver beau. Le goût personnel est, selon Kant, basé sur l’appréciation de la beauté, qui est responsable de la I 45 spécial _ psychologie I cosmeticdentistry 1_2012