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Dental Tribune Édition Française

Implant Tribune Édition Française | Mai 201216 Lachirurgiedentaire–dontl’implantolo- gie – exige des conditions d’éclairage très particulières, tant du champ opératoire (la bouche)quedesonenvironnement. Elledif- fère de la chirurgie classique en ce que : 1. Il y réflection de la lumière sur les dents blanches : 80 % de la lumière de la lampe opératoire est réfléchie directement dans les yeux du praticien. 2. la taille de la bouche, donc du champ opé- ratoire, est la même, quel que soit l’acte pratiqué. Contrairementàcequ’oncroit,iln’yaau- cune raison d’opter pour une lampe opéra- toire de bloc, dont la puissance sera exces- sive et nocive pour le praticien et le grand spot éblouira les yeux du patient bien au- delà de ce qu’il peut supporter. Contrairementàlachirurgiegénéraleoùla zone opérée est principalement rouge, celle delachirurgiedentaireestégalementconsti- tuée des dents dont la blancheur et la brillance reflètent 80 % de la lumière émise par la lampe opératoire, éblouissant par conséquent le praticien par réflection. Par conséquence, plus on y augmente l’in- tensité de la lumière, plus le chirurgien est ébloui, moins il y voit. Non- éblouissement du chirurgien : La lecture d’un texte imprimé sur papier glacé, sous l’éclairage unique d’un spot pro- voque une brillance éblouissante. La correction à appliquer est alors : –Règle1:Nepasaugmenterl’éclairage«spot», – Règle2 :Augmenterl’éclairagedel’environ- nement. L’éclairage en chirurgie dentaire relève de la même logique. La puissance de l’éclai- rageopératoire doitêtremaitriséeafindeli- miter l’éblouissement par réflection, et si- multanément soutenue par un éclairage gé- néral de toute la salle de chirurgie, d’au moins 1000 lux en moyenne (Norme euro- péenne 12464-1 ) et de 3000 lux dans la zone adjacenteauchamp.Sonrôleestaussid’effa- cerlesombresportéesautouretdanslabou- che : pour ce faire, un appareil dit Lumière du Nord (majoritairement indirect) est alors nécessaire. Acuité visuelle en chirurgie dentaire La dentisterie a ceci de particulier qu’elle exige la vision de tous petits détails, et né- cessite donc une acuité visuelle très élevée. Mais si l’acuité visuelle augmente avec l’é- clairement... l’éblouissement aussi ! Il suffit de penser au jour qui se lève pour le com- prendre. Parailleurs,l’acuitévisuellen’aug- menterapidementqu’entre1luxà1500 lux, mais tendra à plafonner au-delà. Ce n’est pas le cas de l’éblouissement qui, lui, conti- nuera à augmenter avec le niveau d’éclaire- ment. Ces facteurs n’interfèrent pas en chirurgie générale : le praticien travaille sur du rouge (la zone opératoire) et du vert / bleu (champs opératoires) qui réfléchissent très peu la lu- mière du scialytique. On peut donc, sans risque, pousser l’éclairement à des valeurs très élevées. Paroppositionendentisterie, lablancheur desdentsréfléchiralalumièreduscialytique dans les yeux du praticien : des valeurs d’éclairement trop élevées doivent être évi- tées. Couleur de la lumière en chirurgie. Pour tout acte de chirurgie, générale den- taire, il est fondamental de bien voir le sang, l’irrigation et l’inflammation des tissus. Les jaunes sont aussi importants (dent, os, carti- lage). La lampe opératoire doit donc bien rendre visibles ces nuances, et émettre par conséquence une lumière en blanc-neutre. Il faut surtout éviter les LED blanc-froid abu- sivement baptisées « lumière du jour » par certains fabricants. Les LED froides émettant eneffetunepartmajoritairedebleudonnent un aspect cyanosé aux tissus, très gênant en chirurgie. BONNES PRATIQUES Eclairage des champs opératoires dentaires Sur cette page de magazine éclairée par un scialytique,les dents éblouissent moins et le texte est plus vi- sible quand le spot d’éclairage est bridé et l’éclairage général augmenté. À 1500lux l’œil voit très bien les détails (travail d’un céramiste dentaire). Aux environs de 12 000lux (10 fois plus), le niveau d’acuité atteint quasiment les 100%. Même en décuplant encore la lumière le gain sera marginal… mais l’éblouissement via les dents sera total. Pas débluissement par réflexion en chirurgie gé- nérale car les champs verts et la plaie absorbe la lumière du scialytique sans la réfléchir