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Dental Tribune Édition Française

LedramedeFukujimaaattisélesconscien- cessurl’urgenceetlanécessitédeconsidérer notre éco-responsabilité individuelle et col- lective. Difficile pourtant pour les consom- mateurs de bien cerner tous les tenants et aboutissants des produits industriels sur ce point. En matière d’éclairage comme pour le reste, pour économiser le plus, il faut s’appli- quer à dépenser moins et mieux, à tous les stadesduproduit :depuissaconception,jus- qu’à son recyclage en fin de vie. Comme pour les téléphones, tablettes ou autres TV, la technologie de l’éclairage réside aujourd’hui dans la miniaturisation des ap- pareils et dans l’optimisation des compo- sants : plus il sera compact, moins il aura de composants… plus il sera technologique- ment avancé et performant. À performance égale, moins un produit consomme globalement de matières pre- mières et d’énergie, « meilleur » il est. À performance égale, parce que l’objectif estdebiennouséclairer,aumoinsaussibien si ce n’est encore mieux. Globalement, parce que le bilan écologique ne peut se faire qu’a- près la fin de vie d’un produit. À ce moment- là,onprendencomptelaquantitédesmatiè- res premières utilisées, l’énergie consom- méepourfabriquer+emballer+transporter + utiliser + recycler le luminaire, ainsi que la part de matières premières n’ayant pu être recycléeetconstituantdesdéchetsàéliminer ou à stocker. Cesser de piller la planète pour préserver notre environnement implique donc de considérerpourchaqueappareilsacomposi- tion (quantité et nature de ses composants), saconsommationd’énergietantlorsdesafa- bricationqu’àl’usageetàladestruction,ainsi que sa production de déchets en fin de vie. Aluminium pour le châssis, cuivre pour conduire l’électricité, métaux et terres rares pour les circuits électroniques, LED et tubes fluorescents, matière plastique pour les dif- fuseursetréflecteursdelumière,lacriseéco- logique est perceptible par les industriels car les prix des matériaux flambent. Lesfabricantséco-responsablesenontpris acte:certainsontdivisépar10lamassed’alu- minium utilisée par luminaire, divisé par trois le volume de leurs éclairages, réduit de 25 % le nombre de sources et de composants électroniques. Un luminaire plafonnier ou un scialytique dernière génération est doré- navant trois fois plus petit, deux fois moins lourd et au moins 25 % plus économe en consommation d’énergie et en composants. Mais d’autres fabricants continuent pour- tant à produire des appareils gourmands sur tous les plans. Ce facteur de réduction en quantité et en volumedescomposantsestd’autantplusim- portant qu’il a un impact direct sur le transport. Il impacte le nombre de camions nécessaires pour les multiples transport de- puis celui des matières jusqu’à celui de la marchandise chez l’utilisateur final, la consommation afférente en carburant, l’en- combrement des réseaux de transports, les embouteillagesdoncletempsdetransportet par voie de conséquence la consommation des voitures des autres usagers. Cercle vi- cieux… qu’il nous appartient, nous consom- mateurs, de rompre en privilégiant dans nos actes d’achat les produits les plus vertueux. L’industrie de l’éclairage – sous la pression de la législation européenne – fait figure de pionnier en termes d’éco-responsabilité. La réglementation est en effet très stricte. Il in- combe notamment depuis 2006 aux fabri- cants ou distributeurs de collecter les éco- contributions destinées à financer le recy- clagedessources« polluantes »(ampouleset tubes fluorescents). Mais faute de la mise en place de contrôles efficaces, certains fabri- cants dentaires collectent de façon cho- quante les éco-contributions… sans s’être af- filiés à l’éco-organisme dont ils dépendent (www.recylum.fr ). Les fabricants et distributeurs se doivent également de respecter l’interdiction à la vente des sources énergivores – exceptions faites pour les produits certifiés médicaux dûment déclarés à l’AFSSAPS– soit la quasi- totalité des lampes à incandescence, de nombreuses sources halogènes et quelques tubes fluorescents. Et là aussi, des distribu- teurs ou fabricants peu scrupuleux conti- nuent à vendre des sources interdites à la fa- brication et à la vente en Europe… ou des tu- bes qui ne répondent plus aux caractéris- tiquesparticulièresintrinsèquesdecertains luminaires. Augmentation constante et importante des prix des composants, réglementation de plusenplusstricteetpressionécologiquedes consommateurs poussent les éclairagistes à investir de plus en plus dans la recherche, le développement et l’innovation. L’optimisation de l’efficacité des sources (faireautantdelumièreenutilisantmoinsde sources),laréductiondeleurconsommation (consommer moins d’énergie à sources éga- les via l’amélioration d’autres composants tels les ballasts), l’invention de nouvelles so- lutions d’émission et de diffusion de la lu- mières sont les axes de recherche. Et ce n’est pas si simple comme en témoi- gnelatechnologieLED.Trèsaboutiepourcer- taines applications, elle reste à améliorer sur beaucoup d’autres. La LED est aujourd’hui particulièrement efficace sur les éclairages ponctuels et de visibilité (feu de circulation, spotsdirectionnels).Maislaqualitéetl’IRCde sa lumière reste à améliorer pour les autres applications. Encore trop bleue en lumière blanc-froid, légèrement rosée en lumière blanc-chaud,saforteluminanceresteencore un problème à solutionner pour toutes les applications d’éclairage général : les multi- ples points lumineux provoquent un éblouissement très désagréable (voire dan- gereux cf rapport de l’ANSES). Reste égale- ment que pour fabriquer un éclairage géné- ral,enl’étatactueldelatechnologie,ilfauten- core des centaines de LED pour remplacer chaque tube. L’avantage en termes de consommation électrique et d’impact au re- cyclage est encore loin d’être acquis. Le prix des terres rares flambe. Ces mé- tauxparticuliersrentrentdanslacompo- sition de la plupart des produits récents (véhicules, aimants, panneaux solaires, écrans, informatique et téléphonie, LED, éclairages).BienquelaChinenesoitpasla seule en soi à en disposer dans son sous- sol, elle a acquis un quasi-monopole mondial de leur extraction puis raffi- nage. Elle fournit à ce jour plus de 90 % des besoins mondiaux. Or la Chine a ré- cemmentdrastiquementdiminuélesvo- lumes exportés, instaurant quotas et for- tes taxes d’exportation. Les prix explo- sent et les ruptures de stocks s’accumu- lent. Dans le domaine de l’éclairage, les principaux fabricants de sources et bal- lastsontdûappliquerdepuisl’étédernier auxindustrielséclairagistesdesaugmen- tations de prix sans préavis de 30 % sur ces composants, prévenant que cela continuerait pour at- teindreàcourtterme+ 300 %. Cela contribue à accélérer la tendance actuelle à l’éco- responsabilité industrielle, et metdefactoenavantlesappa- reils économes en matières premières et composants. Les luminaires pourvus de nom- breuses sources verront par ailleurs leur coût d’utilisation exploser. Le saviez-vous ? Éclairage et éco-responsabilité mycola/Shutterstock.com Terry Davis/Shutterstock.com 3Dental Tribune Édition Française | Février 2012 DOSSIER LUMIÈRE SPÉCIAL ÉCOLO