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Dental Tribune Édition Française

Sterilisation Tribune Édition Française | Janvier 201218 NORMES & BONNES PRATIQUES Lesinformationslesplusdiversescirculent surlerisquedetransmissiondesinfectionsau sein des cabinets dentaires. Certains profes- sionnels considèrent que l’intérêt porté aux problèmes infectieux est très nettement am- plifiéparlesmédias,lesdistributeursetfabri- cantsdematérielsetproduitsd’hygièneetne se sentent pas concernés par la réalité du risque infectieux. D’autres, par crainte, exa- gèrent le caractère contagieux de certaines maladies (SIDA, hépatite C). Ces deux types extrêmes de comportement peuvent débou- chersoitsurdesfautesgraves,soitparfoissur unrefusdesoignercertainsmalades. Qu’enest-ildurisqueinfectieuxau cabinet dentaire? D’après un rapport d’analyse de L’InVS* de 2009, le risque de transmission hématogène lié à la non stérilisation des porte-instru- ments rotatifs entre chaque patient, en chi- rurgie dentaire, pourrait être chaque année enFranceàl’originedemoinsd’unecontami- nationparleVIH, demoinsdedeuxcontami- nationsparleVHC,deprèsdedeuxcentconta- minations par le VHB. Cette évaluation mon- tre que le risque individuel de contracter une infection à virus hématogène liée à des soins dentairesn’estpasnégligeable,enparticulier pourleVHB.Comptetenudunombretrèsim- portant d’actes de chirurgie dentaire réalisés en France chaque année, il est nécessaire de rappeler que la maîtrise du risque infectieux lors des soins dentaires impose l’application desprécautionsstandard(hygiènedesmains, protections individuelles, gestion des surfa- cessouilléesetdesdéchets,conduiteàteniren casd’AES)etlamaîtrisedestechniquesdepré- désinfection, de nettoyage et de stérilisation desdispositifsmédicauxréutilisables. La chaîne de stérilisation est connue de tous, pourtant de nombreux praticiens ne parviennent pas toujours à la réaliser parfai- tement, soit par faute de moyens, soit par er- reur de conception lors de la création de la structure, soit par manque de communica- tion au sein de l’équipe soignante. Comment optimiserlasécuritédela chaînedestérilisation?Comment identifierlespiègeset lesfreinsaubon déroulement desétapesdelachaînede stérilisationaucabinet dentaire? Lepré-requis:l’implicationdel’équipesoi- gnante praticien/assistante : un préalable nécessaireetindispensableàlaréalisationde la chaîne d’asepsie en toute sécurité 1èreétape: interrogeons-noussurnospratiques Laissons-nous suffisamment de temps à notre assistante pour bien réaliser toutes les étapes ? Est-il possible de dégager du temps pourl’assistante?Est-elleparfaitementorga- nisée pour favoriser son temps de travail à 4 mains au fauteuil tout en assurant les étapes identifiées en salle de stérilisation ? Par exemple, prenons le cas simple et pourtant très répandu du ciment séché sur la spatule. L’essuyage immédiat du ciment encore tendre avec une lingette prend 30 secondes et peut être réalisé par le praticien qui pa- tientedéjà5minutespourlapriseduscelle- ment. Ainsiunesimpleredistributiondestâches entre le praticien et l’assistante permet d’optimiser la sécurité de la chaîne de stérilisation dans la pratique quoti- dienne. Il n’est pas nécessaire d’in- vestir dans du matériel coûteux. Une meilleure organisation per- metde diminuerlescoûtsenmaté- rieletenproduits,toutendégageant du temps pour l’assistante. Sans la cohésion du binôme praticien/as- sistante,etuneréflexionsurl’organisationet la répartition optimisée des tâches, des er- reurs inévitables engendreront des facteurs derisquesnuisiblesàlasécuritédetousetun gaspillage d’énergie et de ressources. Au cours des différentes rubriques men- suelles,desoutilsd’amélioration serontdon- nés pour entamer et faciliter une démarche d’optimisation de la sécurité de la chaîne de stérilisation depuis l’aménagement des lo- caux,leurentretien,lasécuritédupersonnel, en passant par les différentes phases de la chaîned’asepsieetletridesDASRI,lamainte- nance du matériel et enfin la traçabilité. Lasécuritédanslachaînedestérilisation : undéfiquotidienpourl’équipesoignante praticien/assistante *Analyse du risque infectieux lié à la non stérilisation entre chaque patient des porte-instruments rotatifs en chirurgie dentaire,Rapport de l’InVS,15 mai 2009 ; communiqué de presse de l’InVS et «Communiqué pour accompagner la pu- blication du rapport de l’InVS» de l’ADF et l’Ordre National des chirurgiens-dentistes,27 mai 2009 • Augmentation du temps de traitement des instruments (grattage INTERDIT des DM selon le guide FD-S98135 AFNOR de 2005). • Diminution de la longévité des instru- ments du fait des altérations de surface. • Absencedepré-désinfectionsurlapartie recouverte de ciment. • Virageaccélérédubaindufaitdel’acidité du ciment. • Risque d’AES augmenté. Les inconvénients • Gain de temps en salle de stérilisation pour l’assistante, donc plus au fauteuil. • Longévité des instruments augmentée • Économiedeproduitdesolutionde pré- désinfection qui reste stable plus long- temps. • Efficacité optimale de l’étape de la pré- désinfection conforme • Diminutiondesrisquesd’AESparlimita- tion de manipulation des DM par l’assis- tante. • Libérationdetempspourl’assistantequi peut réaliser d’autres tâches essentielles comme les traçabilités matério ou phar- maco-vigilances et stérilisations sou- ventnégligéesparmanquedetemps,ou pour la saisie d’actes. Les avantages La cohésion et l’implication de l’équipe soignanteautourd’unprojet,optimiserla chaîne de stérilisation. Les outils : PLANIFIER 2 RÉUNIONS 1. Analyser les pratiques, entamer un dia- loguesurlesfreinsrencontrésetrecher- cher des solutions simples d’organisa- tion. 2. Évaluation de la mise en application et planification de réunions mensuelles pour entretenir le dialogue au sein de l’équipe soignante Le conseil du mois Dr Hélène DENOST Chirurgien Dentiste Assistante Hospitalo Universitaire à Bordeaux 2. Juriste spécialisée en Droit Médical et Santé Publique. Dr Patrick BONNE Chirurgien Dentiste Chargé d’enseignement à l’Université de Bordeaux 2. Coordonateur du D.U.du management de la qualité en dentaire. Mastère Spécialisé en Ma- nagement de la qualité en dentaire. Expert ADF AFNOR en Stérilisation. SCHÉMA SUR L’AMÉLIORATION CONTINUE DE LA CHAÎNE DE STÉRILISATION DÉLÉGUER ne veut pas dire DÉLAISSER la réalisation des étapes de la chaîne d’asep- sie. Il est capital de prévoir régulièrement des réunions courtes mais efficaces sur le temps de travail pour la sécurité de tous. Les erreurs a ne pas commetre