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Dental Tribune Édition Française

LaurenceBury:Monsieurlesecrétairegénéral, à l’aube du quarantième congrès de l’ADF, il serait intéressant de voir l’évolution de ce congrès. A-t-il toujours eu lieu au Palais des Congrès ? Dr Patrick Hescot : Oui, nous sommes les principaux clients du Palais des Congrès. Chaque évolution que ce lieu a subie s’est faite en collaboration avec l’ADF. Notre ingé- niositépermetdetrouverdesm²làoùl’onne les imaginait pas. Nous grandissons avec cette structure. Combien d’exposants étaient présents au dé- but et combien aujourd’hui ? En 1974, sur 8.550 m² il y avait près de 100 « firmes françaises » regroupées au niveau 1 du Palais des Congrès. Aujourd’hui, près de 400 exposants internationaux se partagent les 20.000 m² sur les 3 niveaux du Palais des Congrès. Pouvez-vous encore accueillir d’autres stands ou la structure des locaux a-t-elle atteint son maximum ? Ce lieu n’a pas atteint son maximum de superficie. En 2012, avec le Comident, nous allons agrandir l’exposition de 1000 m² sup- plémentaires. Le besoin s’en fait sentir, des exposantsdéjàprésentsdepuisdenombreu- sesannéesaimeraientdesstandsplusgrands et d’autre part la liste d’attente pour de nou- veaux exposants est longue. Envisagez-vous de déménager ce congrès ? Non,cecongrèsaledéfautdesesqualitéset les qualités de ses défauts. Il est vrai que par rapportauxautressalonsd’expositionmon- diaux aux surfaces rectangulaires, il est plus compliqué de s’y retrouver. Mais il est telle- ment plus convivial, plus humain. Ce mé- lange de praticiens, de conférenciers et d’ex- posants en fait une spécificité unique en son genre. Avez-vous remarqué une différence significa- tive sur l’affluence des praticiens aux confé- rencesdepuislamiseenplacedespointsdefor- mation continue ? Oui, bien sûr, nous avons comme tout le monde ressenti une augmentation d’af- fluencetrèsforteavecunpointculminanten 2007 puis une diminution du nombre de congressistesquis’eststabiliséen2009eten 2010 avec un chiffre autour de 8 000. Que répondriez-vous à vos détracteurs qui es- timent que depuis les crédits formation, les conférences sont moins intéressantes ? C’estfaux,lecongrèsdel’ADFest« comme la Samaritaine », on y trouve de tout. L’ADF, c’estavanttoutuncongrèspourl’omniprati- cien.Cequ’iltrouvecommeréponses,cesont des réponses à son exercice quotidien. Ce n’estpasuncongrèsdespécialistes.Maischa- cun, s’il le désire, peut, par le biais de séances spécifiques,accéderàdesconnaissancesplus pointues. Des cycles sur deux jours permet- tent d’aller au fond d’un sujet : on démarre parlesavoir,puisonappliqueauxcoursdeTP et enfin on évalue ses acquis. Et de votre coté, avez-vous modifié les modes de transmission du savoir ? Énormément, le Comité scientifique qui parraine le millésime de l’année change tous les ans. Ses membres sont complètement in- dépendants,cequileurpermetd’apporterdu sang neuf à chaque fois. Le dialogue permet d’éviter la voix unique d’une structure de monopole. Grâce à eux le programme s’est enrichi,parexemple,deséances« Rencontre avec » qui permettent aux praticiens, en pe- titsgroupes,deposertouteslesquestionsqui leurtiennentàcœuretdebénéficierd’unen- seignement de proximité. Les séances « J’a- nalysemapratique »renvoiesurtoutcequ’il faudrait modifier pour mettre en œuvre les recommandations de bonnes pratiques. Des séances sur la recherche ont été aussi mises en place. Nous avons aussi constaté que des confé- rences avec un seul conférencier sur trois heures étaient difficilement soutenables pourlesparticipants.Aussiladuréeaétérac- courcie sur deux heures trente avec trois conférenciers qui se relaient. L’attention est bienmeilleureetlavalidationdesacquisplus performante. Quels sont les ateliers ou conférences qui atti- rentlepluslespraticiensetquisontréservéset complets très rapidement ? C’est très variable selon les années. Les conférences sur la parodontologie, la chirur- gie buccale et la thérapeutique et les TP de restauration et de chirurgie sur les sutures marchent toujours. Du fait de formations di- plômantesparl’AFGSU,surlagestiondesur- gences, la popularité des TP sur l’urgence a par contre diminué. Lors du bilan, une fois l’ADF terminé, quelles modifications faites-vous pour l’année sui- vante ? Tout d’abord, nous avons mis en place un sondage BVA auprès des congressistes (50 % y participent) pour affiner le contenu du congrès l’année d’après. C’est ainsi que le Co- mité scientifique 2012 est déjà formé, et qu’il participera au congrès 2011 pour analyser et évaluerenfonctiondesonfuturprogramme. Le samedi même du congrès, un débriefing aura lieu avec les Comités scientifiques 2011 et 2012 pour avoir les réactions à chaud de chacun. C’est ainsi que nous évaluons aussi bien les titres des conférences, les modes, les thèmes et même les conférenciers. Ces éva- luations étant mises à la disposition du Co- mité scientifique pour qu’il puisse en tenir compte dans l’élaboration de son pro- gramme. L’expérience nous a appris à être très réactifs. Pensez-vous que l’innovation spectaculaire dans nos différentes spécialités soit en adé- quation avec le cahier des charges de la Sécu- rité sociale ? Certainement pas ! Oublions la Sécurité sociale. Heureusement, les patients qui connaissentl’importanced’unebonnesanté bucco-dentaire sont tout à fait capables d’in- vestir pour la conserver. Seul un praticien convaincupeutconvaincresonpatientquela santé bucco-dentaire ne s’arrête pas à la no- menclature.Onpeutconsidérerquec’estune honte que la profession de chirurgien-den- tiste soit la seule profession médicale à n’a- voir pas réussi, sous prétexte de l’existence d’un secteur libre de prothèses, à faire pren- dre en charge toutes les innovations techno- logiques. Et selon vous que sera demain l’exercice dans nos cabinets ? Nous sommes aujourd’hui à un vrai tour- nantdansnotreprofession.Lesbesoinsetles attentesdesfrançaissontprécis.L’accèsàl’in- formation par le biais d’Internet fait que les patients sont devenus des clients exigeants et consommateurs. Ils ont des exigences plus fortes qu’avant. 30 à 40 % sont en bonne santé et désirent la conserver. Soit les cabinets dentaires par- viendront à répondre à cette attente pour de nouveaux services, soit ceux-ci seront effec- tuéspard’autresqueparleschirurgiens-den- tistes. Pourcequiconcerneles60à70 %delapo- pulation qui ont besoin de réhabilitation, nous risquons d’avoir 2 types d’entités : – 1 entité dite « low cost », qui permettra à ceux qui le souhaitent d’avoir accès à des soins et des prothèses bucco-dentaires « low cost », sous forme de franchise, telle qu’il en existe déjà dans d’autres domaines de la médecine et dans d’autres pays. – 1 entité dite « entreprise dentaire libérale », qui sera en fait une évolution de nos cabi- netsdentairesactuelsenregroupanttoutes les disciplines, 1 plateau technique de haut niveau et des praticiens conscients de l’im- portance de la qualité de la relation avec les patients. Progressivementlerôledel’Assurancema- ladievaêtredemoinsenmoinsfortalorsque celui des assurances complémentaires va monterenpuissance.Pourcela,ilfaudrabien sûr que nos instances professionnelles évo- luent, en créant, en particulier, de nouveaux contrats, afin de permettre aux jeunes diplô- mésdeseformeràcetteactivitélibéralequ’ils connaissentsipeuensortantdelafaculté. 2Dental Tribune Édition Française | Novembre 2011 ENTREVUE L’ADF, un congrès pas comme les autres Le Dr Patrick Hescot, secrétaire général de l’Association Dentaire Française (ADF) et président de l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD), a bien voulu répondre à nos questions à quelques jours du congrès de l’ADF. Est dénommée « visiteur » toute personne (comptée une seule fois), qu’elle soit congres- siste (33 % du total) ou simple visiteur de l’exposition. Les revisites correspondent au retour d’un de ces visiteurs (en majorité congressiste), déjà venuunouplusieursautresjours.Lenombretotaldevisitescorrespondaucumuldes« vi- siteurs » et « revisites ». Le saviez-vous? Nombre de visiteurs 24 701 -1,85 % 24 878 + 0.72 % Nombre de revisites 15 511 - 0,30 % 15 607 + 0.62 % Nombre de visites 40 212 -1,03 % 40 485 + 0.68 % 2009 2010 Dénombrements hors officiels,comités et exposants