Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune Édition Française

Elle reste agressive pour le ligament al- véolo-dentaire et associée à une bactériémie dans 97 % des cas. Elle doit donc être évitée chezunenfantàrisqueinfectieuxetêtreplu- tôt considérée comme une anesthésie de complément. Les anesthésies intra-osseuses représen- tent une troisième voie d’administration. Elles comprennent l’anesthésie intra-sep- tale et les anesthésies intra-diploïques in- jectées directement dans l’os spongieux. Lors d’une anesthésie intra-septale, la solu- tioninjectéevadiffuserlentementàtravers la séparation avec l’os spongieux sous-ja- cent.Pourquecetteanesthésiesoitefficace, il faut que l’injection soit effectuée en qua- tre points (deux vestibulaires et deux lin- guaux) autour de la dent. Plus intéressantes sont les techniques intra-diploïques, effec- tuées directement dans l’os spongieux. Deux sont effectivement dans l’environne- ment de la dent : transcorticale et ostéocen- trale. Une est effectuée à distance des dents au niveau du trigone rétro-molaire osseux. Après anesthésie de la gencive, l’anesthésie transcorticale consiste à injecter dans l’os spongieux séparant deux dents, après pas- sageàtraverslacorticaleosseuse,engénéral 1à5 mmsouslaligneinter-collets(Figure3). Chez le jeune sujet (moins de 7 ans), la corti- cale est mince. Le passage se fait perpendi- culairement à la corticale, en poussant légè- rement avec l’aiguille. Le praticien a la sen- sation de « tomber » dans l’os spongieux, comme on « tombe dans la pulpe »lors de la pénétration dans une chambre pulpaire. Pour éviter la douleur liée à une injection troprapide(pressionintra-osseusetropim- portante) l’utilisation d’une assistance électronique à l’injection est recomman- dée, voire nécessaire. A partir de 7-8 ans, la corticale est plus épaisse. Un aide à la perfo- ration est nécessaire : rotation de l’aiguille (Quick Sleeper™) ou utilisation d’un sys- tème monté sur contre-angle (X-Tip™, Sta- bident™), créant un pertuis par où sera in- jecté l’anesthésique. Chez l’enfant, ces deux derniers systèmes, plus impressionnants, sont moins adaptés que le premier. Les ai- guilles de 7 à 9 mm sont bien adaptées à cette technique. L’anesthésie ostéocen- trale (ou trans-septale) nécessite aussi une insensibilisation préalable de la gencive. Le passagesefaitàtraversleseptuminter-den- taire (Figure 4). Le trajet pour atteindre l’os spongieux est plus long qu’avec la transcor- ticale, mais l’angulation nécessaire est plus adaptée aux zones postérieures et l’injec- tion peut être effectuée plus près de l’apex 11Dental Tribune Édition Française | Octobre 2011 CONFÉRENCE EN DIRECT Figure 2.AMSA.Exemple sur os sec.L’anesthésie est effectuée au niveau des prémolaires (ou molaires temporaires) à mi-distance de la ligne des collets et de la zone d’inflexion du palais.La partie plane du bi- seau de l’aiguille doit être appliquée contre le palais pour une insertion sans douleur (objectivé ici par la goutte d’anesthésique sortant contre le palais). Figure 3.Anesthésie transcorticale à l’aide du Sleeper One™.3a :anesthésie de la gencive en appliquant la partie plane du biseau de l’aiguille sur la muqueuse puis en pénétrant suivant un angle faible en injec- tant lentement.3b :Injection dans l’os spongieux,au-delà de la ligne des collets,après passage de la corti- cale osseuse. 3a 3b