Please activate JavaScript!
Please install Adobe Flash Player, click here for download

Dental Tribune Édition Française

diculairement à l’axe optique, pour des ima- ges plus nettes. Les dents ont été nettoyées aux ultrasons avec de l’eau distillée pour enlever les débris. Un morceau de ruban adhésif résistant à l’eau a été appliqué à la moitié de la dent et bruni (Fig. 1c). Le bord de la bande a été scellé en le peignant avec un vernis à ongles transparent (fig. 1d). La surface exposée est assignée au hasard à l’un des deux groupes. Le premier groupe (Groupe ACP) a été traité avec le Nite White Excel 3 avec ACP (Discus Dental). Le deuxième groupe (OP groupe) a été traité avec l’Opalescence PF 10% (Ultra- dent). Le contrôle non traité pour les deux groupes a été la zone sous la bande, permet- tant à chaque dent de servir de contrôle interne. Les compositions des produits d’é- claircissement se trouvent dans le tableau 1. Les agents de blanchiment, pour les deux groupes, ont été appliqués sept heures par jour pendant 14 jours. Les matériaux ont été appliquésavecunmicro-pinceau,enprenant soin de limiter l’application seulement à la zoneappropriée(fig.1e).Unefoisl’application de l’agent de blanchiment achevée, les dents ont été placées dans une boîte en plastique, qui a agi comme une barrière contre l’humi- dité, tout en gardant l’agent de blanchiment nonperturbépendanttoutelaprocédure. Après chaque application quotidienne, le matériaudeblanchimentenexcèsaétéenlevé avec une micro-brosse propre. La zone a en- suite été nettoyée à l’eau et séchée. Enfin, les dentsontétérincéesavecunsprayair-eaupen- dant20secondes.Uneméthodologiedetraite- ment cyclique a été utilisée. Bien que n’étant pas traitées activement, les dents ont été stoc- kées dans de la salive artificielle (substitut de salive,LaboratoiresRoxane).Jusqu’àl’examen microscopique, la bande couvrant la zone de contrôledugroupeestrestéeenplace(fig.1f). Avant l’évaluation microscopique confo- cale,lesdentsontétéimmergéesdanslecolo- rant rouge Texas avec Dextran pendant 24 heures. Un microscope à deux photons d’ex- citation(LSM510Meta,CarlZeiss)aétéutilisé pour détecter la fluorescence sous un laser à Argon 488 (fig. 2a). Chaque zone a été exami- néejusqu’àuneprofondeurde100μm.Lasur- facedel’émailaplatieaétéorientéeperpendi- culairement au faisceau laser avec de la cire collante et l’échantillon entier de dent était placé sous l’eau contenue dans une boîte de Pétri(fig.2b).Leséchantillonsontétéobservés avecunobjectif5X/0.16,enseconcentranten- viron de 5 à 100 microns sous la surface. Les imagesontétérelayéesàunmoniteurd’ordi- nateurpourlavisualisation.Desimagesaddi- tionnellesontétéfaites(objectif10X/0.3).Des imagesmicroscopiquesconfocalesàhauteré- solutionontétéalorsobtenues. Résultats Les figures 3 à 6 montrent des microgra- phies confocales représentatives des sec- tions traitées et non traitées. La figure 3a montre 6 μm en subsurface de la zone de contrôle de carbamide à 10% de peroxyde et la figure 3b montre les 10 μm de subsurface traitée. Dans la figure 3b, une fissure est visi- blesouslasurface.Commelemontrentlesfi- gures3a,4a,5aet6a,ilyavaituneabsorption de colorants dans les groupes témoins. Dans toutes nos observations, il n’y avait pas de porosités importantes observées en subsurface jusqu’à une profondeur de 100 μm, la limite de notre méthodologie. Le colo- rant a été principalement associé à des fissu- resdel’émail,avecuneprofondeurd’observa- tion accrue. La périphérie du prisme d’émail superficiel montre une absorption accrue au marqueur, indiquant une voie possible pour le produit d’oxydation de diffuser à travers la surface d’émail. Les observations générales indiquent que le colorant a suivi des fissures inhérentes aux zones profondes de la sous- surfacedel’émail(fig.3b,4a,6aetb). Discussion Alors que la plupart des études ont évalué l’effet du blanchiment sur l’effet morpholo- gique de l’émail et de la dentine, la présente étude portait sur l’importance des pores de la sous-surfaceetdesdéfautsdel’émail.Dansno- tre étude, nous n’avons trouvé aucune poro- sité importante en subsurface, observée jus- qu’àuneprofondeurde100μm.Laméthodo- logiedetraitementcycliqueavecdelasalivear- tificielle pendant 17 heures peut avoir réparé unepartiedesdégâtsinitiauxprovoquésparle blanchiment. Nous n’avons pas trouvé de dif- férenceentrelesACPetlesgroupesPO.L’Opa- lescence PF 10% contient du fluorure et du ni- tratedepotassium,maisonignoresicesdeux ingrédientsexercentlamêmefonctiondedé- sensibilisationrevendiquéeparl’ACP. Iwamoto et col. ont montré des résultats négatifssimilaireslorsquelenitrated’argent étaitutilisécommeagentdecoloration.Dans cette étude, aucune pénétration n’a été vue dans l’émail de l’un des groupes. Toutefois, nous avons vu la pénétration du colorant danslapériphérieduprismed’émaildansles groupes de contrôle et les groupes de traite- ment, pour les deux matériaux de blanchi- ment. L’absorption accrue peut être due à la suppression des composants organiques dans les couches superficielles en émail par l’agent de blanchiment. L’absorption des co- lorants dans les groupes de contrôle n’avait pas été prévue. Ceci peut être expliqué par le fait que l’émail exposé est soumis aux at- taques constantes de l’environnement buc- cal. Les pores peuvent être affaiblis par l’in- cursion de peroxyde ou de chromophores. La pénétration des colorants était particu- lièrement apparente quand nous avons suivi les fissures extérieures à une profondeur de 100 μm (fig. 4a). L’absorption des colorants parlesfissurespeutêtremédicalementsigni- ficative, puisqu’elle peut expliquer pourquoi certainspatientssontparticulièrementsensi- bles au blanchiment. Si la diffusion par les espaces intercristallins de l’émail est la cause uniquedelasensibilité,ons’attendraitàtrou- ver une prévalence plus élevée de sensibilité grave. Cependant, si les défauts subcliniques et/ou fissures sont la cause, l’image clinique de la sensibilité grave rapportée pour une concentration d’environ 4 % peut mieux être expliquée. Des fissures ou des lamelles d’é- mail ont été suggérées comme des emplace- mentsdedéclenchementpourdescaries. Commevusurlafigure4b,lapériphériedu prisme d’émail montre une plus grande ab- sorption du marqueur, indiquant un itiné- raire possible pour que le produit d’oxyda- tion se répande par la surface d’émail. Sur la basedenosrésultats,nousprésumonsquece peroxyde a pénétré au commencement par l’émail les espaces intercristallins pour at- teindre les régions de la jonction amélo-den- tinaire et la dentine. En effet, les expériences in vitro effectuées par un certain nombre d’auteurs, ont démontré la pénétration des niveaux bas de peroxyde, d’une gamme des produitsetdesolutionsdeperoxyde,dansles chambrespulpairesdesdentsextraitessuite à des durées d’exposition de 15 à 30 minutes. Onpensequeladiffusionduperoxydeparles espacesintercristallinsseraitplusfacilepour leperoxyde,puisquelecolorantDextran,que nous avons employé dans notre étude, a un poids moléculaire de 3.000 à 70.000, tandis que celui d’un radical hydroxyle est de 17. Notre étude n’a trouvé aucune preuve sur le fait que l’ajout d’ACP réduit la sensibilité dentaire en diminuant la taille des pores. 33Esthetique Tribune Édition Française | Septembre 2011 CAS CLINIQUE Fig.2bFig.2a Fig.2a & b :mise en place expérimentale pour la microscopie confocale (a).Surface aplatie de l’incisive orientée perpendiculairement au laser (b).Échantillon de dent immergé dans l’eau distillée. Fig.3a Fig.3b Fig.3a & b :zone de contrôle à 6 μm de la subsurface OP (a).Subsurface OP traitée à 10 μm (b).La flèche in- dique une fissure de la subsurface. Fig.4a Fig.4b Fig.4a & b :contrôle de la zone de subsurface à 28 μm OP (a).Le colorant a pénétré par l’intermédiaire de la fissure.Subsurface OP traitée à 24 μm (b). Fig.5a Fig.5a et b :zone de contrôle de la subsurface ACP à 12 μm (a).Subsurface ACP traitée à 48 μm (b). Fig.6a Fig.6b Fig.6a & b :zone de contrôle de subsurface ACP à 46 μm (a).Subsurface ACP traitée à 46 μm (b).